C'est la période cyclonique et il fait chaud . Température de l'air aujourd'hui : 32 degrés , température de l'eau : 31 degrés. Je sais que je vais en faire râler plus d'un, mais la mer est trop chaude ! ... surtout quand on y fait une séance d'aquagym. Bon, mais je ne me plains pas et je trouve que j'ai plutôt de la chance de pouvoir aller faire quelques brasses en fin de journée pour me détendre en pensant que bientôt je retrouverai le froid et le gris continental puisque notre retour est à présent programmé.
Maintenant venons-en au sujet du post. Lors des journée du patrimoine - c'était le week-end dernier - nous sommes allés visiter plusieurs "habitations". Une habitation est un terme qui date de la colonisation. Il désigne une unité agricole (sucrière ou caféière pour la plupart) avec ses différents bâtiments dont la maison de maître. C'est souvent cette dernière à laquelle on associe le mot d' "habitation". Généralement construite en hauteur pour recevoir les alizés, elle se caractérise par des pièces spacieuses, ouvertes en enfilade au rez-de-chaussée. Les "maisons de maître" sont aujourd'hui moins nombreuses en Guadeloupe qu'en Martinique. Cela s'explique en partie parce que la Martinique était aux mains des Anglais pendant la Révolution française et de ce fait a connu moins de destructions. Cependant on en trouve encore, en particulier sur la côte sous-le-vent (côté caraïbe), certaines en piteux état, d'autres restaurées ou en train de l'être. Toutes ont subi de multiples reconstructions dues aux agrandissements successifs et aux aléas climatiques et sismiques.
Samedi 19, notre première visite fut pour une habitation qui, elle, se trouve en Grande-Terre près de Saint-François. C'est une maison coloniale très élégante bâtie à l'origine par le comte de Maud'huy en 1873-1874. Nous avons été accueillis par la propriétaire actuelle dont le mari, Amédée Huygues-Despointes, avait acheté l'usine sucrière et la maison en 1960. Marie Abraham Despointes nous a fait visiter sa maison en en retraçant l'histoire (épisode marquant : la rencontre de 4 chefs d'Etat, Schmidt, Carter, Giscard et Callaghan dans cette habitation) mais elle a surtout mis l'accent sur la dimension culturelle qu'elle veut donner à ce lieu pour continuer le mécénat initié par son mari. De belles toiles de peintres guadeloupéens ornent les murs des pièces (on reconnaît Rovelas, Nankin), y figure aussi le peintre haïtien Laurenceau. Tous les 2 ans depuis 2000 se tient là Le prix littéraire des Amériques insulaires et de la Guyane créé par Amédée Despointes et l'écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé. Le prix 2008 fut décerné à l'écrivain cubain Pedro Juan Gutiérrez pour son roman en partie autobiographique Le nid du serpent. (Cuba dans les années 60.)
2 commentaires:
Salut Cath. J'ai reçu ton commentaire et suis donc venu faire un tour sur ton blog! Compte sur moi pour y revenir souvent. Nous avons hélas manqué la visite de l'habitation le Maud'huy qui n'avait lieu que le samedi...
marie abraham n'est absolument PAS la propriétaire de l'habitation maud'huy ! Mythomanie et mégalomanie !
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