jeudi 2 juillet 2009

Le saut d'eau du Matouba


Mon blog tourne au ralenti actuellement : la faute au bac de français, mais, ouf ! c'est fini et mes élèves semblent avoir bien réussi leur oral... , la concurrence avec mon blog de marche et beaucoup d'autres occupations encore en cette période de départs, fêtes, manifestations variées...
Après notre retour nous avons donc repris nos bonnes habitudes et nous avons poursuivi pendant les week-ends nos visites de la Guadeloupe.

Une de nos sorties fut le saut d'eau de Matouba. Dans cette contrée aux belles eaux, la terminologie revêt des nuances : "saut", "chute", généralement quand l'eau tombe de plus haut, "coulisse" quand la rivière s'est creusé un chemin dans la pierre

Quant à "matouba", c'est un mot d'origine caraïbe qui signifie "lieu où foisonnent fleurs et oiseaux"(on peut admirer la concision de la langue caraïbe... ). Matouba est un village appartenant à la commune de Saint-Claude. Il possède une source produisant l'une des eaux commercialisées de l'île.

Matouba est connu pour avoir été le lieu d'un haut-fait de la lutte contre l'esclavagisme. Le 28 mai 1802, le commandant Delgrès qui résistait aux troupes consulaires envoyées par Bonaparte pour rétablir l'esclavage, s'était retranché sur l'habitation d'Anglemont et avait choisi de se faire sauter avec 3oo de ses compagnons plutôt que de se rendre.

Au-dessus de Matouba se trouve l'habitation La Joséphine où Saint-John Perse passait ses vacances dans sa jeunesse. La maison, détruite en août 1964 lors du passage du cyclone Cléo, a été reconstruite. Elle ne se visite pas habituellement mais on peut la louer... Nous avons tenté de l'apercevoir à travers son portail en nous dirigeant vers le début de la marche situé tout près.
Pour gagner le saut, on descend par un charmant petit sentier bordé d'impatiens rouges, roses et orange qui fleurissent dans ces lieux avec exubérance. On arrive après 2o mn de descente à la rivière Saint-Louis dont il faut remonter le lit quelques mètres . La cascade ne se voit qu'au dernier moment, dans son écrin de roche aux reflets métalliques et à l'allure de grotte et elle se jette dans un bassin réputé dangereux car un tourbillon peut aspirer les baigneurs imprudents. Cet endroit frais est plein de charme et nous n'y avons croisé le dimanche matin qu'un couple de promeneurs qui nous ont offert des tranches d'un ananas à déguster au bord de l'eau... une fameuse idée !



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