mercredi 25 février 2009

Et après ?

A l'heure où la Guadeloupe en est à sa 6ème semaine de grève et où nous ne savons pas si le blocage va être levé - les négociations sont encore en cours au moment où j'écris - on entend de plus en plus un autre discours que les médias relaient enfin : celui de ceux qui s'inquiètent depuis déjà longtemps des conséquences de ce blocage.
Cette après-midi, Domota était lui-même interrogé en direct à ce sujet et la journaliste s'est faite beaucoup plus incisive que d'habitude. Un grand nombre de salariés, dont ceux qui disaient qu' "on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs", vont se retrouver sans paye le mois prochain, si ce n'est sans emploi pour certains. De nombreux commentaires font remarquer que Domota et la plupart des membres du collectif sont fonctionnaires, se sont mis en congé ou en RTT et donc ne perdront rien.
Les fameux 200 euros sur lesquels piétinent les négociations, une fois obtenus par des artifices divers, ne seront pas le gage d'une prospérité de la Guadeloupe sans réformes profondes et durables de tout le système économique qui a montré son inadaptation et ses carences. Ces 200 euros, bien nécessaires à un niveau de vie décent pour les salaires les plus bas, seront vite dépensés et iront dans la poche des entreprises qui auront survécu à la crise. La réouverture le matin depuis quelques jours des deux grandes surfaces Carrefour sous surveillance policière a vu les Guadeloupéens arriver en foule.

Source du tableau des parts de marché de la grande distribution : bondamanjak.com
CBH : Groupe Bernard Hayot (Carrefour)


Des fermetures et des licenciements dus à la grève commencent à être annoncés. Des enseignes comme Conforama, près de Baie-Mahault ne rouvriront pas, de nombreuses entreprises ont mis leur personnel au chômage partiel et le secteur du tourisme est sinistré sans parler des magasins partis en fumée.
On reçoit des témoignages de personnes qui ont une petite entreprise et ne savent plus quoi faire car les banques leur réclament des échéances qu'elles ne peuvent plus régler et leur facturent des frais.

Témoignage de François Bénard, directeur de Nouvelles Antilles sur notreliberté.com : "Nou pèd fil en nou"


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