dimanche 30 août 2009

La Désirade







Mon île au loin ma Désirade




Hier nous avons découvert la Désirade, cette île que l'on aperçoit depuis la pointe des Châteaux en suivant du regard une vedette qui s'y dirige ou qui en vient tout en secouant sa cargaison de voyageurs. On se dit que, oh, ça doit remuer ! La traversée dure 45 mn et on est content d'arriver. Christophe Colomb, heureux de la trouver lors de sa deuxième expédition alors qu'elle était la première terre en vue après un long voyage depuis les Canaries, l'a nommée "Desirada".





L'île qui est souvent comparée à une barque renversée fait aussi penser, vue de loin, à un crocodile dont la tête pointerait vers la Grande-Terre. Elle mesure 2 km sur sa largeur et elle est traversée sur sa longueur par une unique route de 10 km qui relie les agglomérations installées le long de la côte sud bordée de plages. Le côté nord , formé d'un plateau escarpé et sec, battu des vents, plonge dans le Pacifique de façon abrupte. Il n'est pas habité mais surmonté à présent de 51 éoliennes qui fournissent l'électricité à l'île qui en exporte aussi à la Guadeloupe. On monte sur le plateau en 4-4 et on peut y faire des randonnées tôt le matin pour éviter la chaleur.

Isolée, l'île a servi dans le passé de lieu de relégation : une léproserie y fut installée au XVIIIème siècle jusqu'en 1956 et on y envoyait les "indésirables", mauvais sujets de Grande-Terre et rejetons perturbateurs de familles nobles de métropole.
L'île a été dévastée par le cyclone Hugo en 1989 et cela reste bien présent dans les mémoires. L'usine de dessalement d'eau de mer qui avait été entièrement détruite a été remplacée par une canalisation venant de la Guadeloupe ce qui a abaissé son prix. Il existe cependant 5 sources phréatiques et les habitants ont gardé leur citerne.
La Désirade vit principalement de la pêche, de l'élevage de cabris et du tourisme qui commence à se développer.


Le phare de la pointe est qui a remplacé l'ancien phare métallique et qui est surnommé "la bougie"

On vit là-bas à un autre rythme. Max, le chauffeur du taxi collectif que nous avions pris, a commencé par s'esclaffer en me voyant mettre ma ceinture de sécurité. Ici les rares voitures suivent doucement leur chemin, s'arrêtant pour saluer chaque connaissance rencontrée (les 1600 habitants se connaissent tous).
L'île est très en avance sur la Guadeloupe pour le tri sélectif et l'on remarque de loin en loin le long de la route des collecteurs de bouteilles en plastique faits avec des filets de pêches recyclés. Max nous a fait remarquer que les abris bus recouverts de fresques faites par les scolaires n'ont aucun tag. Le collège , récemment reconstruit, a une centaine d' élèves et une vue imprenable. Un peu loin cependant surtout quand on y complète son service comme c'est arrivé à un jeune professeur de sciences physiques que nous connaissons...
L'endroit est calme, sans hordes de touristes et l'on peut y savourer pleinement le moment présent, ce que nous n'avons pas manqué de faire à l'ombre d'un carbet de la plage de Petite Rivière en attendant de déguster la pêche du jour chez Nounoune.





vendredi 28 août 2009

Retour en Guadeloupe

La Guadeloupe est belle aussi depuis le ciel. Avant-hier, à l'heure du déjeuner, François nous a emmenés faire un vol avec lui côté Basse-Terre. (Pour le survol de la Grande-Terre voir le message du 14-07-08.) Ceux qui connaissent l'archipel reconnaîtront sûrement ces endroits vus sous un autre angle.


















Musique klezmer et brume de mer

Quelques derniers souvenirs de nos vacances en Bretagne. Découverte de la baie de Morlaix où nos amis ont bien fait les choses. Tout d'abord accueil en musique dans leur hangar transformé en salle de concert avec le groupe Klezmer Kaos.



Un reportage en photos de cette soirée ici.


Après les émotions musicales, les émotions navigatrices. Balade à travers la magnifique baie de Morlaix en caravelle et retour à l'aveuglette (pardon, à la boussole et à l'expérience) au milieu d'une brume de mer aussi rapide qu'épaisse. Bravo au capitaine Jean-Bruno et à son équipage Camille !



Mouillage de la caravelle à l'île Callot qui est accessible à pied à marée basse





L'îlot-phare Louët dont la maison de gardien se loue pour 2 jours et 2 nuits depuis 2008





Le château du Taureau

En 4 minutes le paysage a entièrement disparu. Une minute après cette photo, on ne distinguait plus rien.


L'histoire de ce château établi dès le XVIème siècle puis reconstruit par Vauban sur un rocher nommé Taureau pour contrer (comme toujours... ) la perfide Albion est haute en couleur. J'aime bien certains détails que l'on trouve sur Wikipédia : Au XVIIIe siècle, un certain Tapin de Cuillé, écrivain fourbe et menteur, y passera 20 ans, sur simple lettre de cachet. (Mais qui est ce Tapin ? Quelle fourberie ?)
Au XIXème siècle la forteresse servira de prison pour des communards comme Auguste Blanqui qui y rédige L'Éternité par les astres, un essai philosophique sur l'univers et la condition humaine. Au XXème Mélanie Lévèque de Vilmorin , la mère de Louise de Vilmorin en fera son lieu de villégiature en y organisant des réceptions. Aujourd'hui, après avoir servi de base pour une école de voile, le monument restauré est ouvert au public.

... et je n'ai pas parlé de l' île Noire dont la silhouette du phare est familière à tout tintinophile car elle a inspiré celle de l'album d'Hergé.
Il faudra retourner à Saint Samson !