Je m'envole tout à l'heure pour Paris où je resterai 2 semaines. A bientôt !
mercredi 13 mai 2009
dimanche 10 mai 2009
Temps incertains
Hier, j'ai rendu à la bibliothèque Temps incertains, un recueil de textes sur la Guadeloupe qui avaient été rassemblés et publiés par la revue Autrement en janvier 2001 ( collection Monde, HS n° 123 ). J'aime beaucoup cette collection qui rassemble des textes de sensibilités et d'horizons variés, écrits par des écrivains, des artistes, des sociologues, des journalistes, des historiens, des anthropologues... et qui peuvent prendre la forme d'un témoignage, d'un article, d'une nouvelle, d'un carnet de voyage...
J'avais apporté dans mes bagages une autre parution d'Autrement qui, elle, date d'octobre 1989 (HS n° 41) intitulée Antilles, Espoirs et déchirements de l'âme créole.
Et bien, ce qui est tout à fait troublant est que vingt ans après, certains articles semblent avoir été écrits aujourd'hui.
Il n'est que de lire les titres des contributions de la partie intitulée "Les problèmes en suspens" : "Pouvoir de droite, pouvoir de gauche, et après ?", "La Guadeloupe en première ligne", "Le casse-tête économique"...
Combien faudra-t-il de générations pour voir un véritable changement ?
Les temps sont effectivement toujours incertains. Débats et réflexions sur les problèmes de société et d'économie ont été demandés mais les principaux syndicats appartenant au LKP refusent de participer aux Etats Généraux de l'Outre-Mer. Sur le site de l'UGTG , on trouve la profession de leur refus, en particulier parce que " l’État Français a organisé ses dits « états généraux » en Guadeloupe avec l’arrière pensée de briser la dynamique LKP."
Alors, peur de se faire récupérer, sentiment que le jeu est fait d'avance ?
Vous pouvez écouter l'interview de Domota sur le refus de la participation du LKP ici (avec écouteurs ou haut-parleur car le son est faible).
Il est vrai que le calendrier est très court et que tous les sujets ne pourront pas être approfondis ni épuisés. Cependant il semble que ces Etats Généraux ne rassemblent pas que des technocrates venus d'ailleurs et des élus à la reconquête de leur autorité perdue mais beaucoup de femmes et d'hommes de bonne volonté et donc qu'il y ait des opportunités à saisir pour faire bouger les choses.
Le LKP préfèrerait continuer à dicter la conduite à tenir et ne pas "perdre la main". Il a refait parler de lui jeudi 7 mai en envahissant la salle du conseil général où allait se tenir le congrès organisé pour les élus locaux et départementaux. On devait y débattre de la méthode de travail à adopter pour le "Projet de société pour la Guadeloupe" et le LKP y était d'ailleurs invité. Celui-ci a donc choisi une autre façon de s’exprimer. En justifiant son occupation au nom du peuple qui veut se faire entendre et en parlant de “démocratie directe “, il remet en cause la fonction représentative des élus dont il conteste les actions. Les présidents des conseils se sont indignés en dénonçant ce "coup d'Etat" et ce "déni de démocratie" .
Le France-Antilles du week-end titre "Chiraj* entre élus et LKP" tandis que Domota met en avant le fait que le protocole d'accord du 4 mars n'est pas respecté avec encore une vingtaine d'entreprises en grève et appelle à un grand meeting mardi à Gosier.
J'avais apporté dans mes bagages une autre parution d'Autrement qui, elle, date d'octobre 1989 (HS n° 41) intitulée Antilles, Espoirs et déchirements de l'âme créole.
Et bien, ce qui est tout à fait troublant est que vingt ans après, certains articles semblent avoir été écrits aujourd'hui.
Il n'est que de lire les titres des contributions de la partie intitulée "Les problèmes en suspens" : "Pouvoir de droite, pouvoir de gauche, et après ?", "La Guadeloupe en première ligne", "Le casse-tête économique"...
Combien faudra-t-il de générations pour voir un véritable changement ?
Les temps sont effectivement toujours incertains. Débats et réflexions sur les problèmes de société et d'économie ont été demandés mais les principaux syndicats appartenant au LKP refusent de participer aux Etats Généraux de l'Outre-Mer. Sur le site de l'UGTG , on trouve la profession de leur refus, en particulier parce que " l’État Français a organisé ses dits « états généraux » en Guadeloupe avec l’arrière pensée de briser la dynamique LKP."
Alors, peur de se faire récupérer, sentiment que le jeu est fait d'avance ?
Vous pouvez écouter l'interview de Domota sur le refus de la participation du LKP ici (avec écouteurs ou haut-parleur car le son est faible).
Il est vrai que le calendrier est très court et que tous les sujets ne pourront pas être approfondis ni épuisés. Cependant il semble que ces Etats Généraux ne rassemblent pas que des technocrates venus d'ailleurs et des élus à la reconquête de leur autorité perdue mais beaucoup de femmes et d'hommes de bonne volonté et donc qu'il y ait des opportunités à saisir pour faire bouger les choses.
Le LKP préfèrerait continuer à dicter la conduite à tenir et ne pas "perdre la main". Il a refait parler de lui jeudi 7 mai en envahissant la salle du conseil général où allait se tenir le congrès organisé pour les élus locaux et départementaux. On devait y débattre de la méthode de travail à adopter pour le "Projet de société pour la Guadeloupe" et le LKP y était d'ailleurs invité. Celui-ci a donc choisi une autre façon de s’exprimer. En justifiant son occupation au nom du peuple qui veut se faire entendre et en parlant de “démocratie directe “, il remet en cause la fonction représentative des élus dont il conteste les actions. Les présidents des conseils se sont indignés en dénonçant ce "coup d'Etat" et ce "déni de démocratie" .
Le France-Antilles du week-end titre "Chiraj* entre élus et LKP" tandis que Domota met en avant le fait que le protocole d'accord du 4 mars n'est pas respecté avec encore une vingtaine d'entreprises en grève et appelle à un grand meeting mardi à Gosier.
Rappel : Le film de Sylviane Dampierre Le pays à l'envers dont je vous avais parlé en octobre est sorti en salles à Paris. Ne tardez pas si vous souhaitez le voir !
Progamme des séances et rencontres sur : http://www.hevadis.eu/
Vous pouvez lire sur Le petit lexique colonial un article d'Olivier Barlet à son propos.
Progamme des séances et rencontres sur : http://www.hevadis.eu/
Vous pouvez lire sur Le petit lexique colonial un article d'Olivier Barlet à son propos.
dimanche 3 mai 2009
Les chutes de Moreau
Vendredi 1er mai : Tandis que d'autres allaient défiler avec Besancenot qui avait fait le voyage à cette occasion, nous avions à notre programme les fameuses chutes Moreau, tant attendues... En effet, cette marche ne peut se faire que dans de bonnes conditions climatiques car elle comporte des traversées de rivière dont les eaux peuvent soudainement monter en cas de fortes pluies. Le lundi de Pâques, un groupe s'était ainsi fait piéger et avait dû être récupéré par hélicoptère. Nous avions plusieurs fois renoncé à faire cette marche et le matin-même nous avons regardé le ciel avec inquiétude. Les montagnes se sont dégagées et nous avons pris la direction de Goyave pour gagner la route forestière de Moreau, refaite récemment jusqu'au départ de la randonnée.
Il faut compter en tout 5 heures de marche avec environ 8 traversées de rivière. Le long du sentier, les pieds s'enfoncent souvent dans la boue et s'en arrachent avec un bruit de succion. Ils doivent aussi éviter les racines partout présentes. Les cannes de marche aident bien à ne pas trop glisser. Tout autour c'est la forêt humide, magnifique. Dans quelques passages délicats la présence d'escaliers métalliques neufs semblait incongrue mais s'est avérée fort utile. Et puis, au bout du chemin, le grondement s'intensifie, on distingue à travers les feuillages un impressionnant mur d'eau ... les chutes enfin dans toute leur majesté !
Après un bain dans l'eau fraîche pour les plus courageux et un arrêt pique-nique au pied de la chute, nous avons repris le chemin du retour. Vers la fin (heureusement !) de notre parcours la pluie tropicale s'est mise à tomber dru, remplissant avec rapidité (avidité) les creux du sentier et les lits des rivières. Les quelques groupes de marcheurs que nous avions rencontrés avaient eux aussi terminé leur randonnée et la forêt a été rendue à elle-même.
La vidéo bouge (!) mais vous montrera mieux qu'une photo quelle impression on peut avoir en arrivant à la chute.
Addendum : Pour répondre à une question qui m'a été posée, les chutes Moreau sont en fait au nombre de 4. Au niveau de la 1ère traversée de rivière, on a à droite le début de la ravine Mangle, à gauche la ravine Racoon. Nous avons essayé d'aller voir les sauts de la rivière Mangle mais nous n'avons pas trouvé le sentier. Nous avons donc suivi la trace récemment refaite qui mène jusqu'à la plus grande des chutes de la ravine Racoon (environ 100 m de hauteur). Il existe 2 autres chutes juste au-dessous et on en distingue une sur la droite depuis le chemin.
Vous pouvez aller voir la cascade de la ravine Mangle sur ti.racoon
Vous pouvez aller voir la cascade de la ravine Mangle sur ti.racoon
samedi 2 mai 2009
Ainsi font, font, font... les jolis fonds !
Durant la semaine du 20 au 24 avril s'est déroulé mon second stage avec Catherine Pugliesi Conti.
Nous avons appris à préparer des fonds, c'est-à-dire enduire des supports (des planches de contre-plaqué) avec différents matériaux. Nous avons fait de la patouille, nous avons poncé, collé, badigeonné... Quel bonheur !
Une drôle de lessive est étendue pendant qu'un certain nouvel arrivant n'a pas eu besoin d'apprendre l'art de la sieste.
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