Hier, j'ai rendu à la bibliothèque Temps incertains, un recueil de textes sur la Guadeloupe qui avaient été rassemblés et publiés par la revue Autrement en janvier 2001 ( collection Monde, HS n° 123 ). J'aime beaucoup cette collection qui rassemble des textes de sensibilités et d'horizons variés, écrits par des écrivains, des artistes, des sociologues, des journalistes, des historiens, des anthropologues... et qui peuvent prendre la forme d'un témoignage, d'un article, d'une nouvelle, d'un carnet de voyage...
J'avais apporté dans mes bagages une autre parution d'Autrement qui, elle, date d'octobre 1989 (HS n° 41) intitulée Antilles, Espoirs et déchirements de l'âme créole.
Et bien, ce qui est tout à fait troublant est que vingt ans après, certains articles semblent avoir été écrits aujourd'hui.
Il n'est que de lire les titres des contributions de la partie intitulée "Les problèmes en suspens" : "Pouvoir de droite, pouvoir de gauche, et après ?", "La Guadeloupe en première ligne", "Le casse-tête économique"...
Combien faudra-t-il de générations pour voir un véritable changement ?
Les temps sont effectivement toujours incertains. Débats et réflexions sur les problèmes de société et d'économie ont été demandés mais les principaux syndicats appartenant au LKP refusent de participer aux Etats Généraux de l'Outre-Mer. Sur le site de l'UGTG , on trouve la profession de leur refus, en particulier parce que " l’État Français a organisé ses dits « états généraux » en Guadeloupe avec l’arrière pensée de briser la dynamique LKP."
Alors, peur de se faire récupérer, sentiment que le jeu est fait d'avance ?
Vous pouvez écouter l'interview de Domota sur le refus de la participation du LKP ici (avec écouteurs ou haut-parleur car le son est faible).
Il est vrai que le calendrier est très court et que tous les sujets ne pourront pas être approfondis ni épuisés. Cependant il semble que ces Etats Généraux ne rassemblent pas que des technocrates venus d'ailleurs et des élus à la reconquête de leur autorité perdue mais beaucoup de femmes et d'hommes de bonne volonté et donc qu'il y ait des opportunités à saisir pour faire bouger les choses.
Le LKP préfèrerait continuer à dicter la conduite à tenir et ne pas "perdre la main". Il a refait parler de lui jeudi 7 mai en envahissant la salle du conseil général où allait se tenir le congrès organisé pour les élus locaux et départementaux. On devait y débattre de la méthode de travail à adopter pour le "Projet de société pour la Guadeloupe" et le LKP y était d'ailleurs invité. Celui-ci a donc choisi une autre façon de s’exprimer. En justifiant son occupation au nom du peuple qui veut se faire entendre et en parlant de “démocratie directe “, il remet en cause la fonction représentative des élus dont il conteste les actions. Les présidents des conseils se sont indignés en dénonçant ce "coup d'Etat" et ce "déni de démocratie" .
Le France-Antilles du week-end titre "Chiraj* entre élus et LKP" tandis que Domota met en avant le fait que le protocole d'accord du 4 mars n'est pas respecté avec encore une vingtaine d'entreprises en grève et appelle à un grand meeting mardi à Gosier.
J'avais apporté dans mes bagages une autre parution d'Autrement qui, elle, date d'octobre 1989 (HS n° 41) intitulée Antilles, Espoirs et déchirements de l'âme créole.
Et bien, ce qui est tout à fait troublant est que vingt ans après, certains articles semblent avoir été écrits aujourd'hui.
Il n'est que de lire les titres des contributions de la partie intitulée "Les problèmes en suspens" : "Pouvoir de droite, pouvoir de gauche, et après ?", "La Guadeloupe en première ligne", "Le casse-tête économique"...
Combien faudra-t-il de générations pour voir un véritable changement ?
Les temps sont effectivement toujours incertains. Débats et réflexions sur les problèmes de société et d'économie ont été demandés mais les principaux syndicats appartenant au LKP refusent de participer aux Etats Généraux de l'Outre-Mer. Sur le site de l'UGTG , on trouve la profession de leur refus, en particulier parce que " l’État Français a organisé ses dits « états généraux » en Guadeloupe avec l’arrière pensée de briser la dynamique LKP."
Alors, peur de se faire récupérer, sentiment que le jeu est fait d'avance ?
Vous pouvez écouter l'interview de Domota sur le refus de la participation du LKP ici (avec écouteurs ou haut-parleur car le son est faible).
Il est vrai que le calendrier est très court et que tous les sujets ne pourront pas être approfondis ni épuisés. Cependant il semble que ces Etats Généraux ne rassemblent pas que des technocrates venus d'ailleurs et des élus à la reconquête de leur autorité perdue mais beaucoup de femmes et d'hommes de bonne volonté et donc qu'il y ait des opportunités à saisir pour faire bouger les choses.
Le LKP préfèrerait continuer à dicter la conduite à tenir et ne pas "perdre la main". Il a refait parler de lui jeudi 7 mai en envahissant la salle du conseil général où allait se tenir le congrès organisé pour les élus locaux et départementaux. On devait y débattre de la méthode de travail à adopter pour le "Projet de société pour la Guadeloupe" et le LKP y était d'ailleurs invité. Celui-ci a donc choisi une autre façon de s’exprimer. En justifiant son occupation au nom du peuple qui veut se faire entendre et en parlant de “démocratie directe “, il remet en cause la fonction représentative des élus dont il conteste les actions. Les présidents des conseils se sont indignés en dénonçant ce "coup d'Etat" et ce "déni de démocratie" .
Le France-Antilles du week-end titre "Chiraj* entre élus et LKP" tandis que Domota met en avant le fait que le protocole d'accord du 4 mars n'est pas respecté avec encore une vingtaine d'entreprises en grève et appelle à un grand meeting mardi à Gosier.
Rappel : Le film de Sylviane Dampierre Le pays à l'envers dont je vous avais parlé en octobre est sorti en salles à Paris. Ne tardez pas si vous souhaitez le voir !
Progamme des séances et rencontres sur : http://www.hevadis.eu/
Vous pouvez lire sur Le petit lexique colonial un article d'Olivier Barlet à son propos.
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Vous pouvez lire sur Le petit lexique colonial un article d'Olivier Barlet à son propos.
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