dimanche 24 août 2008

Boeufs tirants



Hier nous avons assisté à un concours de "boeufs tirants" au "terrain Mermoz" à Saint Félix. J'avais précédemment évoqué ces compétitions dans mon message du 28-11-07 mais nous n'avions pas eu l'occasion d'en voir une jusqu'à présent.
Depuis les années 70 (création de l'Association de sauvegarde des boeufs créoles), les concours de boeufs tirants se sont développés, à Marie-Galante et en Grande Terre en particulier, et ils attirent de plus en plus de monde. Les boeufs (de belles bêtes pesant de 570 à 850 kg ! ) sont longuement entraînés et dorlotés pour être transformés en athlètes de compétition capables de tirer des charges de 1 à 2,2 tonnes.



Bon, parfois il y en a qui n'ont pas envie d'y aller et on peut le comprendre...






L'équipage est composé d'un conducteur et de deux équipiers chargés de suivre la charrette avec des cales pour éviter qu'elle ne redescende si les boeufs s'arrêtent dans la montée. Le parcours, est chronométré par 2 arbitres qui comptent le nombre de coups de fouet administrés. Au 13ème coup la charrette est immobilisée et seule la distance parcourue est prise en compte pour le classement final.




Ces concours qui durent toute la journée du samedi ou du dimanche sont l'occasion de rassemblements de la population et de déjeuners festifs.

Et pour vous y croire, voici une vidéo magistralement prise par Do :




Tout au long du parcours les supporters poussent des cris d'encouragement pour accompagner l' équipe qu'ils soutiennent. Ce jour-là il y avait, entre autres, celles des "Enfileurs de Petit-Canal", des "Frappeurs du Moule", des "Baroudeurs du Moule", et des "Solides de Morne- à-l'Eau"...




En descente c'est nettement plus facile !



jeudi 21 août 2008

Retour en Gwada


Ce n'est pas tout ça, mais nous voici de nouveau en Guadeloupe.
Première nouvelle : j'ai retrouvé un de mes copains ! Pas farouche, il me regardait étendre le linge sur la terrasse.


Je ne vous ai pas encore dit ce que nous avons fait de nouveau et d'intéressant dimanche dernier.

C'était donc le we du 15 août et les familles étaient nombreuses à pique-niquer avec fauteuils, marmites, cubi et tutti quanti au bord des plages et des rivières. Nous avons fait une petite marche ( 1 h 30 en tout), la Trace des ruisseaux (route de la Traversée) et à peine avions nous fait 100 mètres, plus personne ! Et pourquoi ne pas avoir un bain pour soi tout seul ?








Ensuite, nous sommes allés à la maison du Bois et au musée du coquillage à Pointe-Noire. Nous avons bien aimé ce dernier où la visite est guidée par un spécialiste passionné qui a pêché dans différentes mers, avec deux amis, 80 pour cent des coquillages exposés.





Nous avons vu de très beaux spécimens (de quoi inspirer un créateur de motifs pour des papiers ou des tissus...) et nous avons appris que certaines espèces si belles de la famille des Cônes peuvent être mortelles pour l'homme (pas en Guadeloupe cependant).





Elles lancent des flèches au poison foudroyant (50 fois la puissance du venin du cobra pour le "conus geographus") avec leur "trompe-sarbacane". Ne pas toucher tout ce qui est beau !


NY 3 : Central Park



Pour clore le chapitre sur New York (je vous ferai grâce de l'énumération de tout-ce-que-je-n'ai-pas-eu-le-temps-de-voir-et-que-je-voudrais-voir), quelques vues d'un endroit bien particulier dans Manhattan : Central Park. A chaque fois que nous avons traversé cet immense parc au coeur de la ville, nous avons observé des scènes différentes.


Partie de canotage


Sortie collective des toutous


Terrains de jeux (baseball en particulier)






Queue disciplinée avec tapis de sol, provisions, jeux... pour avoir des billets gratuits pour Hair




Houla hop au sons des percussions. Nous avons essayé... il y a des progrès à faire !

samedi 16 août 2008

I love NY 2

L'approche de New York avec Long Island


New York est une ville photogénique. Elle a été maintes fois photographiée et on le comprend. Je vous ai donc livré dans mon post précédent quelques clichés personnels qui, s'ils sont bien classiques, m'ont semblé être représentatifs de la variété extraordinaire de cette ville.

A présent, quelques précisions sur notre voyage :
NY à vol d'oiseau est plus proche de chez nous que Paris. Nous avions envie d'y retourner, d'autant plus que nous y retrouvions Claire qui y a faisait un séjour de 2 mois. Sébastien a pu lui aussi y passer une semaine en même temps que nous, avant d'aller rejoindre des amis en Floride. Ne manquait que Nicolas, qui avait consacré ses vacances à faire un beau voyage en Tanzanie, pour que la famille soit au complet.
Quand on part de Guadeloupe, l'avantage est qu'il n'y a pas de décalage horaire (le billet d'avion, lui, n'est pas moins cher que de Paris malgré les miles en moins). Le vol n'est pas direct et nous sommes passés par Saint-Martin : atterrissage côté français à Grand-Case et transfert à l'aéroport Princess Juliana à Philisburg côté hollandais pour prendre notre vol vers NY : environ 5 h de vol mais presque une journée de voyage.
En arrivant, nous avons pris un taxi collectif (Super Shuttle) qui nous a déposés devant l'hôtel que nous avions réservé pour les 2 premières nuits, très bien situé dans le quartier des théâtres et près de Central Park. Ensuite nous avons passé une semaine dans une chambre louée dans Brooklyn (grâce aux bons soins de Claire) et qui bénéficiait d'une petite terrasse privative bien agréable pour prendre les petits déjeuners. La chambre n'étant plus libre après, retour à notre hôtel qui nous avait bien convenu , les 3 dernières nuits.


Vue du "balcony" de notre chambre à Brooklyn



De notre séjour, trop de choses à raconter... Un petit aperçu, cependant :
Brooklyn est un borough très étendu au S-E de Manhattan. Nous nous trouvions dans un agréable et sympathique quartier . Le lendemain soir de notre arrivée, dans la rue adjacente à la nôtre, se tenait une fête des voisins : tables dans la rue, parties de marelle pour les enfants, sono... et gâteaux maison qui nous ont gentiment été offerts. Les maisons alignées sont en brique rouge avec des jardinets devant. A quelques stations de là (notre métro était Carroll St) nous étions dans Manhattan.
Le métro est très pratique une fois que l'on a compris son mode d'emploi : il faut faire attention aux stations qui ont le même nom ou au fait qu'il faille parfois prendre une bouche d'entrée différente selon que l'on aille vers Uptown (N) ou Downtown (S), faute de jonction souterraine entre les deux rames d'une même ligne.

Nos pas nous ont bien évidemment menés vers l'Ohio theatre dans SoHo où Claire faisait son stage.


La salle (porte jaune entrouverte) donne sur la rue dans un quartier à présent "branché" (SoHo comme le Marais à Paris, s'est métamorphosé en quelques décennies et est devenu un quartier cher). L'équipe nous a paru très sympathique et nous avons pu assister un soir à une représentation d'une pièce écrite par Robert Lyons, le directeur du théâtre : Red-Haired Thomas. Le personnage principal se débat dans un quotidien qui mêle problèmes dérisoires et inquiétudes contemporaines, Thomas Jefferson venant y mettre son grain de sel (enfin, c'est ce que j'ai compris avec mon anglais insuffisant). Claire était durant le spectacle préposée au son.

Nous sommes aussi allés voir une comédie musicale à Brodway qui nous a bien plu : In the Heights, écrite par un jeune auteur-compositeur-acteur de 28 ans, comédie qui se passe dans un quartier au nord de Harlem : Washington Heights. Cette création a été récompensée aux Tony Awards 2008.





Nous avons admiré l'architecture variée de la ville et nous avons collectionné les photos de châteaux d'eau : je vous renvoie au photoblog que Do a mis en ligne.

Nous sommes allés à la plage en métro (!) : celle de Coney Island est située au bord de l'océan atlantique au sud de Brooklyn. Une longue promenade de planches la borde. On passe d'une plage populaire bordée d'un parc d'attractions et de baraques de friture, avec maîtres nageurs en vigie sous leurs parasols orange à un quartier radicalement différent à Brighton Beach appelé Little Odessa en raison de la communauté de Russes immigrés installés massivement à cet endroit. Les petites baraques font place à de grands restaurants en terrasse aux allures provinciales.

Nous avons visité le musée de l'immigration à Ellis Island et nous avons salué en passant la statue de la Liberté (mais nous n'avons pas voulu faire la queue pour y monter). Le musée de l'immigration est très vaste, ce qui permet d'absorber et de disperser (heureusement) les nombreux touristes. Il retrace de façon très intéressante l'histoire du peuplement des Etats-Unis et il faut bien au moins 2 heures de visite pour en voir l'essentiel.

On pourrait facilement faire une orgie de musées à New York et il faut faire des choix. Nous avons vu en passant près du musée Guggenheim (dont l'exposition temporaire était celle de l'oeuvre de Louise Bourgeois récemment exposée à Beaubourg) le rez-de-chaussée et le joli jardin du National Design Museum fermé en grande partie pour travaux (objets intéressants exposés dans la boutique).
Notre choix s'est porté vers le MoMa (entrée libre le vendredi en fin d'après-midi). Rénové de 2002 à 2004, (architecte Yoshio Taniguchi), il possède la plus importante collection d'art moderne et contemporain au monde et aussi des salles consacrées à l'architecture (intéressante exposition temporaire au dernier étage), au design, à la photographie et au cinéma.
Nous avons aussi passé une demi-journée à entrapercevoir les richesses du MET. Les collections du musée sont impressionnantes : tous les arts des différentes époques (jusqu'à l'art contemporain) et des différents continents y figurent. Au rez-de-chaussée nous nous sommes arrêtés dans les belles salles consacrées à l'Egypte ancienne et nous avons été fascinés par le réalisme des petites scènes modelées en terre cuite trouvées dans le tombeau de Meketre (2000 ans av JC) .




Quelques salles plus loin, le temple de Dendur, donné en cadeau aux Etats-Unis en 1965 par le gouvernement égyptien pour leur aide au sauvetage d'Abou Simbel et remonté pièce par pièce (les Américains sont experts en la matière et l'avaient fait auparavant pour les Cloisters), côtoie Central Park que l'on aperçoit à travers la baie vitrée.

Pour voir Manhattan de haut, nous avons préféré l'observatoire situé au 70ème étage du NBC Building ( Rockfeller Center) appelé "Top of the Rock", à l'Empire State Building (moins de monde).
Nous y sommes allés en fin d'après-midi et nous avons vu la nuit s'installer peu à peu et les lumières de la ville s'allumer. Le spectacle est superbe... en dehors de toutes considérations écologiques !


Et puis la ville est réputée pour le shopping et Do s'est ingénié à me photographier dès que je mettais un pied dans un magasin (mais il n'y avait pas que moi ! ).
Nous avons vu le grand magasin asiatique "Pearl River" et les boutiques de Broadway, les vitrines fashion de SoHo, le magasin de bonbons du 108 Rivington St dans East Village (indiqué par Sébastien), le temple des M&M's avec ses colonnes murales de bonbons sur la 7th ave (apprécié par Claire et Alice) ainsi que le méga-magasin de jouets de Toys R Us, sans oublier les Apple Stores... il y en a pour tous les goûts !



Vous aurez la statue de la Liberté... en legos !


On peut aussi se sustenter de multiples façons, du bagel à emporter au restaurant gastronomique. On trouve tout et à tous les prix et à n'importe quelle heure : on peut ainsi déguster les meilleures pommes frites (dixit Claire) à l' "Authentic Belgian Fries" (123 2nd Ave) , des glaces fameuses à la "Brooklyn Ice cream Factory"(Dumbo), de sympathiques plats malaisiens au "Nyonya " à la limite entre Chinatown et Little Italy (94 Grand St), des burritos dans Greenwich (vers Bleeker St), un plantureux petit déjeuner à "La Parisienne" (910 7th ave)...

Nous avons apprécié la gentillesse des New-Yorkais. A plusieurs reprises des personnes sont venues vers nous pour nous proposer leur aide alors que nous étions en train de décrypter le plan des rues ou du métro et même avec quelques mots de français.
Les transformations de Manhattan font que beaucoup habitent dans des banlieues plus éloignées. Les loyers ont fortement augmenté à Harlem aussi, ces 15 dernières années.
Des quartiers modestes ou longtemps ignorés connaissent ainsi un phénomène de "gentifrication". Au nord de Brooklyn Heights, Dumbo "Down Under the Manhattan Bridge Overpass", quartier d'anciens entrepôts tout d'abord investi par les artistes, en est un exemple. Ce n'est pas pour autant que Manhattan devient une ville musée. A toute heure du jour et de la nuit (les métros fonctionnent 24h/24) il se passe quelque chose et en particulier le week-end, les fêtes, spectacles, concerts... battent leur plein.
La Big Apple, ville en perpétuelle transformation, garde sa diversité et son dynamisme qui en font tout son charme et expliquent la fascination qu'elle exerce.

vendredi 15 août 2008

I love NY

A New York j'ai vu :

le crépuscule basculer dans la nuit depuis le "Top of the Rock"



les nuages se promener sur les gratte-ciel



les joggers de Central Park courir autour du lac



les pelouses tranquilles de Prospect Park à Brooklyn



les petites rues ombragées de Greenwich Village



les parkings à étages à Soho



une voile blanche depuis le bateau de Ellis Island



les baigneurs de Coney Island



un marchand de fruits ambulant et un enfant



la Chine au tournant d'une rue



le Dalaï Lama dans la 5ème avenue



les lumières bruyantes de Times Square



les escaliers de fer zigzaguant sur les façades



les réservoirs d'eau, moulins de bois sans ailes, juchés sur les toits



un triangle de verdure dans un monde de pierre et de verre



le dessin aérien du pont de Brooklyn



les sculptures de Jeff Koons sur la terrasse du Metropolitan Museum of Art





jeudi 14 août 2008

Specimen Days

Nous voici rentrés et nous avons retrouvé la chaleur moite de la Guadeloupe. Le thermomètre continue à marquer 30 degrés le soir.
Nous avons laissé à regret New York, son temps idéal pour déambuler à travers ses boroughs -Vous avez vraiment de la chance, nous a dit un New-Yorkais, cette période d'été est exceptionnelle. Donc, de belles journées mais pas trop chaudes et seulement deux épisodes de pluie en 10 jours.
Je me réjouissais de retrouver New York où je n'avais passé que quelques jours il y a de nombreuses années. J'avais eu à l'époque un vrai coup de foudre pour cette ville. Des années après, elle ne m'a pas déçue.
Nous n'en avons aperçu, nous le savons bien, qu'une petite partie, même si nous l'avons arpentée jusqu'à en avoir le soir les pieds endoloris et les muscles des jambes courbatus.
Il y aurait beaucoup à raconter sur tout ce que nous avons vu.
Je vous livrerai quelques impressions et images choisies parmi tant d'autres dans mon prochain post mais pour commencer, courez vous procurer Le livre des jours (Specimen Days) de Michael Cunningham, une histoire en triptyque se passant à Manhattan à 3 époques différentes, dont les 3 parties tissent entre elles un réseau subtil d'échos avec dans chacune la présence obsédante de la poésie de Walt Whitman. J'avais beaucoup aimé Les heures et j'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce dernier ouvrage de Cunningham durant notre séjour à NY.
Do ne l'a pas lâché durant notre trajet du retour : métro, AirTrain, salles d'attente et avions !