jeudi 31 décembre 2009
jeudi 17 décembre 2009
Changement de saison
Pour ceux qui sont en Guadeloupe voici un peu de neige bien fraîche !
Il gèle actuellement à Paris et les températures sont en dessous de zéro. On nous avait dit : "Oooh, mes pauvres, rentrer à Paris en novembre, ça va être duuur !!!"
Et bien oui, la réadaptation ne va pas de soi quand il fait nuit le matin et quand la luminosité est distribuée pendant la journée avec parcimonie ; nos rétines s'emparent avec avidité du moindre rayon de soleil !
Nous avons donc repris la vie métropolitaine sans oublier la Guadeloupe. Je ne peux m'empêcher de jeter un oeil aux nouvelles qui m'arrivent encore par courriel : quelques avancées concernant le problème des déchets ( la sécurisation et la décontamination du site sur lequel sont stockés les déchets hospitaliers seraient enfin en bonne voie ! ), le sondage avant le référendum de janvier sur l'évolution constitutionnelle de la Martinique (le non l'emporterait majoritairement), les grandes manoeuvres opportunistes des politiques en prévision des élections régionales...Cependant à Paris nous nous étonnons de certaines réalités un peu oubliées :
les vêtements d'hiver assez uniformément noirs, les gens qui ne se saluent pas quand ils se croisent, la foule dans les rues, les personnes qui font la manche dans le métro, les cafés qui débordent sur les trottoirs avec leur clientèle de fumeurs que protègent mal des auvents en plastique transparent , les grands magasins transformés pour noël en palais des mille et une nuits, les passages couverts, les librairies où l'on passerait des heures, les serveurs en gilet et tablier blanc, les sorties de films tous les mercredis...
mais beaucoup moins dépaysant, nous avons aussi retrouvé la grève : pas de RER (notre ligne) depuis maintenant 12 jours !
A signaler : une belle exposition de Fabienne Verdier, à la galerie Jaeger Bucher, 5 & 7 rue Saintonge dans le 3ème arrondissement jusqu'au 9 janvier.
lundi 9 novembre 2009
Départ
Et pourquoi, partis avec 2 valises, rapporte-t-on 47 caisses de déménagement ?
ok, ok, il y va de ma responsabilité et ce sont les caisses de livres qui furent les plus nombreuses. A chaque retour de métropole, ces passagers clandestins m'ont accompagnée. Oui, mais, la poésie... la philo... les livres pour mes élèves de Fle, ceux pour mes bacheliers et ceux pour mes collégiens et puis ceux achetés ou reçus sur les Antilles. Voilà le résultat !
ok, ok, il y va de ma responsabilité et ce sont les caisses de livres qui furent les plus nombreuses. A chaque retour de métropole, ces passagers clandestins m'ont accompagnée. Oui, mais, la poésie... la philo... les livres pour mes élèves de Fle, ceux pour mes bacheliers et ceux pour mes collégiens et puis ceux achetés ou reçus sur les Antilles. Voilà le résultat !
Et pendant ce temps, la course de la Triskell Cup colorait joliment la mer de ses voiles en panne de vent (la pétole !) et nous incitait à prendre quelques dernières photos de ce qui fut "notre" vue durant ces 3 années passées en Guadeloupe.
samedi 7 novembre 2009
3 jours à la Dominique, suite...
La Dominique est une île volcanique qui fut découverte un dimanche (d'où son nom actuel), le 3 novembre 1493, par Christophe Colomb. Au XVIIIème siècle la France et l'Angleterre se sont disputé sa possession. Ancienne colonie britannique, elle acquiert son indépendance le 3 novembre 1978. Elle est membre du Commonwealth. On y parle l'anglais et un créole à base lexicale française qui se rapproche du créole martiniquais (cela s'expliquerait par l'immigration plus que par la brève occupation française). Plus petite et moins peuplée que la Guadeloupe et la Martinique, elle se trouve à peu près à mi-distance entre les deux. La culture de la banane était l'une des principales ressources de l'île mais elle a souffert des catastrophes climatiques et des crises du marché. Actuellement la Dominique est en train de diversifier sa production agricole et développe son tourisme, en particulier l'écotourisme.
Nous avions projeté d'y passer 3 ou 4 nuits pour avoir le temps de visiter plusieurs sites et faire plusieurs marches. Le plan était de réserver une chambre dans un lieu sympa et de louer une 4x4 pour pouvoir être autonomes dans nos déplacements. On nous avait conseillé plusieurs adresses "d'écolodges" comme cela se fait beaucoup à la Dominique (Cocoa cottages dans la forêt de la vallée de Roseau ou Calibishie lodges au nord sur la côte atlantique ). Pour finir, nous n'avons pu partir que pour 2 nuits , notre timing étant plus serré que prévu. De plus, nous nous sommes rendu compte au dernier moment que le bateau ne fait pas le trajet vers la Dominique tous les jours. A cause de ces diverses contraintes, nous avons opté pour une formule dite "all inclusive" qui comprenait la pension complète, un choix d'excursions avec guide et le paiement des taxes (ces 2 éléments pratiquement obligatoires pour les randonnées ), les déplacements et, luxe suprême, des séances de spa (massages prodigués par des mains expertes).
Cet écolodge situé sur la côte atlantique se gagne après plus d'une heure de trajet sur une petite route sinueuse aux dénivelés et aux points de vue saisissants.
Nous logions dans un bungalow tout en bois haut perché dans une forêt de gommiers et qu'il fallait atteindre par une série d'escaliers creusés à flanc de coteau. La vue superbe permet de voir l'océan à travers les arbres et l'on entend le bruit régulier et apaisant du ressac sur les galets du rivage en contre-bas. Une légère odeur de bois d'Inde (1) imprègne les murs, la douche de bambou semi-extérieure se prend dans la nature, bref au menu c'est "luxe, calme et volupté"... Peu de monde, seuls quelques jeunes couples pour la plupart américains (catégorie "honeymoon") nous ont accompagnés durant les excursions.Cet écolodge situé sur la côte atlantique se gagne après plus d'une heure de trajet sur une petite route sinueuse aux dénivelés et aux points de vue saisissants.
Ce furent 3 jours de coupure très agréables. La Dominique nous est apparue comme encore plus "nature" que la Guadeloupe. On dit qu'elle compte 365 rivières ! Les paysages montagneux que nous y avons vus (nous sommes restés essentiellement dans la partie sud) ressemblent à ceux de la Basse-Terre près de Saint-Claude ou Matouba mais sont plus sauvages avec des petites routes rares et pentues, un habitat peu dense. Les petits débits de boissons-épiceries sont légions avec leurs habitués assis devant de façon immuable (il semblerait que les mêmes, aperçus le matin, étaient toujours là le soir). Tous les groupes d'enfants rencontrés ne manquaient pas de nous faire signe avec force salutations. Peu de voitures croisées mais beaucoup d'habitants se déplaçant à pied. Le linge est étendu parfois le long de la route entre 2 piquets. Les maisons sont modestes et celles qui sont plus coquettes possèdent souvent des balustres blanches autour de leurs balcons. L'impression générale est celle d'un pays plus pauvre, en particulier quand on traverse les petites rues encombrées de la capitale Roseau, et à la nature préservée. Du pays, nous n'en avons eu qu'un petit aperçu... de quoi avoir envie d'y retourner.
Le 1er jour nous avons suivi avec un guide local le sentier de Glasse au bord de l'Atlantique jusqu'à des sortes de marmites naturelles creusées dans la roche volcanique et remplies d'eau de mer grâce aux marées. Ce fut une petite marche avant celle du lendemain : 6 heures aller-retour pour voir le célèbre "Boiling Lake" dans le parc national du Morne Trois Pitons. C'est une magnifique marche très variée. Le sentier passe d'abord par la forêt primaire, puis il épouse les épaulements des mornes (montées et descentes d'escaliers éprouvants à la longue pour les mollets), il traverse la "Valley of Desolation" aux rivières aux eaux laiteuses et chaudes et aux nombreuses fumerolles. le spectacle du lac bouillonnant, installé dans un ancien cratère d'explosion, est impressionnant. Les bulles et la fumée correspondent en fait aux émanations des gaz volcaniques qui s'échappent. La température de l'eau avoisine les 100 degrés. Plus d'informations à ce sujet ici et voir vidéo ci-dessous.
Le troisième jour, nos mollets étant encore un peu raides (ou carrément tétanisés, dixit Do), nous avons renoncé à aller voir la belle chute de Sari Sari et après une séance de yoga le matin, nous sommes allés sur le petit sentier de randonnée Zom Zom, en dérangeant quelques iguanes, et nous avons pu admirer la côte escarpée du littoral avec, à l'horizon, la présence des montagnes de la Martinique.
Ensuite un peu de farniente puis retour en Guadeloupe en fin de journée par le bateau de 20 h après une traversée épique de la capitale Roseau dont les rues étaient envahies le vendredi soir par une multitude de petits étals.
(1) Le bois d'Inde : c'est encore à cause de Christophe Colomb que cet arbuste antillais aux nombreuses vertus médicinales s'appelle ainsi !
La marmite...
jeudi 29 octobre 2009
3 jours à la Dominique
Le dos cassé au milieu des cartons de déménagement, je fais une courte pause pour vous poster quelques photos de notre petit mais intense séjour à La Dominique.
Nous sommes partis le mercredi 21 à 8 h par l'Express des îles depuis le port de Pointe-à-Pitre. Durée de la traversée : 1 h 45. Ce qui est long, c'est le passage de la douane et le temps d'attente avant l'embarquement. La Dominique dont on voit la silhouette depuis notre balcon par temps très dégagé, et bien nous l'avons enfin vue de près. Elle grossissait à vue d'oeil tout au long du trajet et a bientôt montré ses côtes découpées et bien vertes.
La suite la prochaine fois...
Nous sommes partis le mercredi 21 à 8 h par l'Express des îles depuis le port de Pointe-à-Pitre. Durée de la traversée : 1 h 45. Ce qui est long, c'est le passage de la douane et le temps d'attente avant l'embarquement. La Dominique dont on voit la silhouette depuis notre balcon par temps très dégagé, et bien nous l'avons enfin vue de près. Elle grossissait à vue d'oeil tout au long du trajet et a bientôt montré ses côtes découpées et bien vertes.
La suite la prochaine fois...
Photos: un jacuzzi naturel et le fameux Boiling Lake ( il est déconseillé de vouloir prendre un bain dans ce dernier : cuisson garantie.)
mardi 13 octobre 2009
Erratum
Par mesure de précaution, je viens d’appeler la médiathèque du Gosier et l’information que j'ai donnée dans le message précédent à mes lecteurs de Guadeloupe s’avère erronée.
Le France-Antilles de ce we s’est trompé (ce n'est pas la 1ère fois et c'est pour cela que la confiance ne règne pas...) et Le pays à l’envers ne passe pas à la médiathèque du Gosier ce soir. Il sera certainement programmé ultérieurement dans le cadre du mois du film documentaire.
Et pour que ce message vous apporte tout de même une belle image, voici le saut d'Acomat , au-dessus de Pointe-Noire, où devraient nous mener nos pas jeudi matin avec le groupe de marche.
Le France-Antilles de ce we s’est trompé (ce n'est pas la 1ère fois et c'est pour cela que la confiance ne règne pas...) et Le pays à l’envers ne passe pas à la médiathèque du Gosier ce soir. Il sera certainement programmé ultérieurement dans le cadre du mois du film documentaire.
Et pour que ce message vous apporte tout de même une belle image, voici le saut d'Acomat , au-dessus de Pointe-Noire, où devraient nous mener nos pas jeudi matin avec le groupe de marche.
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dimanche 11 octobre 2009
Cinéma, écriture et éloquence
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Pour ceux qui habitent en Guadeloupe, si vous ne le connaissez pas, ne manquez pas d'aller voir mardi 13 octobre à 19 h à la médiathèque du Gosier le film de Sylviane Dampierre Le pays à l'envers. Et pour savoir ce dont il s'agit, lisez sur le blog le message du lundi 24 novembre 2008.
Hier je suis allée à un atelier d'écriture sur le conte qui se tient à cette même médiathèque les samedis après-midi. La séance est animée par Gilda Gonfier et elle est gratuite. Depuis les fenêtres de la bibliothèque on voit, entourée d'une mer bleu lagon et de sa ceinture de corail, l'îlet du Gosier avec son phare.
Le mois d'octobre est le mois du créole. Conférences, expositions et concours comme la dikté kréyol sont programmés. Au dos du journal France-Antilles de ce week-end , l'annonce du concours Lokans Kréyol dont l'objectif est de faire revivre une forme d'oralité pratiquée "an tan lontan" :
"Il s'agit pour les candidats de raconter, d'encenser, de déclamer, mépriser en créole en utilisant la parole en référence à l'imaginaire traditionnel créole. Pour faire cela, le candidat devra faire montre d'une gestuelle imaginative (ganm) en relation avec son propos. Cette gestuelle accompagnée d'un ton solennel sera destinée à faire étalage de sa "science" et de ses connaissances avec un brin de vanité."
ganm : apparence, frime
fé ganm : se pavaner, se vanter
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