Hier à 15 h, j'ai vécu mon premier séisme. J'étais en train de d'écrire un texte en anglais pour mon cours qui a lieu en fin d'après-midi quand j'ai entendu un grondement sourd. Aussitôt les murs et le sol ainsi que la table sur laquelle j'étais appuyée ont commencé à bouger, les porte-fenêtres à trembler sans s'arrêter. Cela durait et j'ai réalisé ce qui se passait. J'ai (quand même) débranché mon ordinateur (c'est mon bien le plus précieux ici) et je suis sortie rapidement dans la cour de l'immeuble comme l'avaient fait les voisins présents. Dans une telle circonstance, on ne songe qu'à une chose : quitter le lieu où l'on se trouve. Je ne me suis pas mise sous ma table comme on apprend à le faire aux écoliers...
Dehors les personnes choquées se sont rapprochées et la première préoccupation était pour les enfants à l'école. Le réflexe après cette longue secousse a été pour de nombreuses familles d'aller les chercher ce qui a généré d'énormes embouteillages aussi bien en Guadeloupe qu'en Martinique.
Au même moment, Do, qui se trouvait dans ses bureaux de Martinique, a lui aussi quitté son bâtiment avec ses collègues et ce fut la même chose pour ma soeur Marielle en mission professionnelle de l'autre côté de l'île, à Basse -Terre.
Cet événement inattendu m'a plus impressionnée que le cyclone Dean. Sans doute, dans un coin de ma conscience, avais-je le souvenir de la gravure vue deux jours plus tôt au musée Saint-John Perse avec Marielle, illustrant le terrible tremblement de terre de Pointe-à-Pitre de 1843. Et puis, voir bouger les murs de son appartement n'est pas une vision habituelle !
Ma voisine en rentrant encore émue m'a dit :"Depuis 40 ans que j'habite en Guadeloupe, je n'ai jamais connu un séisme aussi long et aussi fort". Elle se trouvait alors dans une tour où la secousse a été particulièrement ressentie, entraînant la chute de meubles. Les personnes qui se trouvaient dans leur voiture ont été aussi très secouées."Bon dié, sa té two fo !" est le sentiment général.
Pour finir, nous nous sommes retrouvés en effectif réduit au cours d'anglais. Ma prof qui a vécu aux Etats-Unis dans une zone sismique a relativisé la chose. Cependant des répliques sont possibles et on sent encore une inquiétude de toute la population.
vendredi 30 novembre 2007
La terre a tremblé...
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4 commentaires:
ti'sola de retou : encore merci pour cette jolie promenade et celle du trou de madame Coco !
La terre qui tremble, les volcans qui fument,ici en BZH le vent et la mer qui se déchaînent... On est bien peu de chose Madame. ça remet chacun à sa place, non ?
Très heureuse d'avoir lu ta prose, j'attends la suite.
"Bon dié, sa té two fo !" : peux-tu nous le traduire ?
Bon Noël,
Thérèse, Jean et Seb
Grosso modo : "Mon Dieu, c'était vraiment fort !"
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